Bilan du café patrimoine sur l’évolution d’un village au coeur du Massif

 

Pour voir l’article de présentation de la soirée, cliquez ici.


SOIRÉE CAFÉ PATRIMOINE À ST PIERRE DE CHARTREUSE

Le jeudi 7 novembre 2013, s’est déroulé un café patrimoine sur l’évolution en image d’un village au cour du Massif.
Issue d’un partenariat entre les Amis du Parc de Chartreuse, le club PhotoSom et le club des Gentianes, cette soirée a été l’occasion d’échanges passionnés entre les personnes réunies, par l’intermédiaire de photographies mises à dispositions par le club PhotoSom.

En introduction, Aurore Provent des Amis du Parc de Chartreuse, a présenté les différents organisateurs et le programme de cette soirée ainsi que le principe des cafés patrimoines.

Georges Ichtchenko, vice-président des Amis du Parc et membre du Club PhotoSom, a évoqué les activités de l’association des Amis du Parc.

Marie Noëlle Candy-Courtot, présidente du club des Gentianes, a remercié l’équipe des Gentianes qui nous a préparé l’excellent buffet concocté pour cette soirée.

La parole a ensuite été donné à Maurice Gonnard, président du club PhotoSom pour donner un aperçu des activités de l’association.

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Ensuite, une première animation a été proposée à la soixantaine de participants. Ils ont été amené à indiqué sur des post’it une réponse personnelle à la question suivante : "Citez un fait marquant de l’histoire de Saint Pierre de Chartreuse au 20e siècle."

LES SUJETS ABORDÉS

Maurice Gonnard a présenté quelques photographies anciennes de points de vue sur la commune. La soirée s’est déroulée ensuite en deux temps, au moyen d’illustrations et de photos anciennes et récentes :


 premier temps : discussions concernant de l’évolution du paysage agricole, sylvicole, et de la vie rurale.
 deuxième temps : discussions autour de l’évolution du village autrefois basé sur l’agriculture et la sylviculture pour se transformer en village tourné sur le tourisme et le sport d’hiver.

L’évolution du paysage agricole

Le paysage est aujourd’hui bien plus fermé qu’il ne l’était auparavant. Par un système de comparaison entre le passé et le présent, les participants ont pu prendre pleinement conscience de l’avancée de la forêt. En effet, les cultures et les pâturages ont été très nettement réduits, laissant place à une reforestation naturelle des essences locales.

Autrefois, les paysans avaient des vaches pour la production laitière. Puis, les cheptels ont évolué avec l’intégration de quelques chèvres. Il est en effet plus facile de cailler le lait de chèvre que le lait de vache.

Le fauchage des champs était une activité familiale à la sortie de l’été. L’herbe servait notamment à nourrir les lapins. On utilisait alors la traction animale, notamment les bœufs, pour labourer les champs. Les participants ont notamment pu voir une charrue retournant la terre dans une pente particulièrement raide, chose qu’il n’est plus possible de voir de nos jours. Ces champs servaient essentiellement aux cultures de pommes de terres dont les années de cultures s’alternaient avec une année de jachère (trèfles, luzerne...).

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fauchage du foin (crédit photo : PhotoSom)

Autres scènes quotidiennes à St Pierre de Chartreuse :
 l’abattage du cochon

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(crédit photo : PhotoSom)


 le ferrage des chevaux, vaches et bœufs sous une petite bâtisse construite à cet effet, autrefois très répandu : le travail à ferrer.

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(crédit photo : PhotoSom)

L’évolution du paysage sylvicole

L’exploitation forestière était une activité dominante au début du 20ème siècle. Elle a constitué à la fois une force (ressource financière) et une faiblesse (mono-activité) pour la commune.

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Débardage de bois au Col de Porte (crédit photo : PhotoSom)

Les chevaux servaient à tirer les bois lors des journées de débardages. Il fallait parfois 4 à 5 chevaux pour tirer les bois !

On appelait les "bois de résonance" les beaux bois utilisés pour la confection des bateaux.
Une partie du bois était ensuite transportée jusqu’aux scieries de St Laurent du Pont. On comptait au 18ème siècle un ensemble de 9 scieries sur St Laurent du Pont et St Pierre de Chartreuse. Il n’en reste plus qu’une seule actuellement. La scierie au pont de la Dame est aujourd’hui à l’état de ruine (on n’y observe plus que les piliers de soubassement).

L’évolution de la vie rurale sur St Pierre de Chartreuse

Les moines Chartreux s’en vont voter dans le bâtiment qui à l’époque (avant 1903) était l’école primaire des garçons.

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Les moines s’ent vont voter (crédit photo : PhotoSom)
Anecdote : l’origine du nom "Maison de blanche neige" attribué à une maison au hameau de St Hugues, au dessus de l’école.
Une des participantes a expliqué que ce nom venait d’une histoire fantastique racontée aux enfants lors d’une balade. Ce nom s’est ensuite tout simplement répandu auprès des enfants du hameau !



Exemples de scènes quotidiennes évoquées lors de la soirée :

 Le Corso Fleuri (événement culturel sur la commune)
 Les rassemblements religieux en pleine nature :

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Messe au Charmant Som (crédit photo : PhotoSom)


 Le filage de la laine par les femmes au pied des habitations :

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Filage de la laine à l’aide d’un rouet (crédit photo : PhotoSom)


 La lessiveuse :

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(crédit photo : PhotoSom)


 Le départ de la diligence au pont de la Diat en direction de Grenoble :

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La diligence (crédit photo : PhotoSom)

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Il y avait d’ailleurs à la Diat une ancienne papeterie (anciennement un hôtel), sous laquelle se trouvait une centrale-hydroélectrique qui éclairait le hameau de la Diat vers la fin du 19ème siècle.
Une seconde micro-centrale se situe plus en amont en direction de St Hugues. Elle fonctionne toujours mais n’alimente aujourd’hui plus que l’habitation du propriétaire. La commune a en effet su tirer profit très tôt de la force hydraulique. Les lampadaires électriques éclairaient la commune tandis que Grenoble s’éclairait encore au gaz et à l’huile.


Le clocher de St Hugues : un peu d’histoire.
Il a fait l’objet de travaux et de réaménagements en 1952. L’église a été redécorée par un jeune peintre au début de sa carrière, Arcabas, suite à l’accord du Curé Truffaud puis du Père Villard. Ce fut d’ailleurs l’occasion de mettre en place un stage avec les étudiants de l’école des Beaux Arts sous la tutelle de l’artiste et de Jacqueline, son épouse.


Après la pause, particulièrement propice aux échanges entre les participants, d’autres thèmes ont été évoqués.

Quand le village se transforme grâce à la neige : naissance du tourisme et des sports d’hiver

L’Hôtel du Grand Som a été très nettement agrandi au fil du temps afin d’accueillir les touristes.

Les skis étaient autrefois fabriqués en bois de tonneaux ou en frêne.

Les touristes se déplaçaient en traîneaux tirés par les vaches, les bœufs ou les mulets. Ils faisaient aussi offices de chasses neiges avant que les anciens tanks de l’armée ne soient réutilisés pour cette fonction.

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Chasse-neige à traction animale (crédit photo : PhotoSom)

Événements marquants :
 Un premier concours de tir à ski organisé au Sappey en Chartreuse en 1910.
 La patinoire improvisée à la Diat (aujourd’hui disparu).

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Patinoire à la Diat (crédit photo : PhotoSom)


 L’inauguration vers 1930 des premières pistes de bobsleigh au hameau de Perquelin.

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Boblseigh (crédit photo : PhotoSom)


 Les courses d’hiver à ski.
 Les dames en ski de fond sur les pistes de St Hugues.

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(crédit photo : PhotoSom)


 La commune de St Pierre obtient le label de "station climatique" en 1938.
 Les premières remontées mécaniques en 1949 avec les pylônes en bois, les "télébennes". Jacques Brel empruntait ces télébennes pour rejoindre son chalet privé aux Essarts.

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Télébennes (crédit photo : PhotoSom)


 La candidature de St Pierre de Chartreuse aux épreuves de luge, de descente et de combiné nordique aux Jeux Olympiques de 1968. La commune avait postulé pour accueillir ces épreuves qui se sont finalement déroulées sur les massifs de Belledonne et de Vercors.

La soirée s’est clôturée avec le visionnage d’un passage du film sur les différentes festivités de la commune, réalisé par Georges Ichtchenko.

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Cette soirée a été très conviviale et les participants, essentiellement de la commune, ont pu à de très nombreuses occasions reconnaître des visages familiers sur les photographies anciennes.

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Nous remercions chaleureusement les Clubs de PhotoSom et des Gentianes pour leur agréable collaboration.


Ces animations bénéficient du soutien financier des partenaires suivants :

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Les tanks de l’armée reconvertis en chasse-neige (crédit photo : PhotoSom)
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