LE CONTEXTE
Lancée officiellement à Berlin par l’ONU, l’Année internationale de la biodiversité, destinée à mobiliser la communauté internationale, répond à un échec : en 2002, lors du Sommet de la Terre de Johannesburg, les pays membres avaient promis d’enrayer l’érosion de la diversité biologique « d’ici à 2010 ».
L’engagement est resté un vœu pieux. Selon l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), un tiers des espèces animales et végétales connues sont menacées d’extinction, à un rythme environ 1 000 fois plus élevé que le taux naturel de disparition, alors même que nous n’avons identifié que 1,8 million d’espèces sur environ 13 millions.
« Dans le monde occidental, nous sommes devenus si éloignés de la biodiversité que nous avons oublié à quel point nous l’utilisons dans nos vies quotidiennes, depuis la nourriture jusqu’à nos vêtements, en passant par les médicaments. » souligne l’UICN.
Le rapport de l’homme à la nature ne met pas uniquement en jeu la survie de notre espèce, mais aussi le rapport que nous entretenons avec les autres et avec nous mêmes.
Relation d’utilité, de domination, de crainte ou d’alliance, le rapport à la nature en dit beaucoup sur la nature de nos rapports sociaux.
La biodiversité est bien plus qu’un catalogue d’espèces.
Avec une telle vision, on ne voit pas l’essentiel, à savoir la vie qui est partout et qui interagit avec notre atmosphère, le climat, les paysages, ce que nous mangeons, le pétrole et le charbon que nous consommons…
Tout ceci repose sur le vivant et sa diversité. Il s’agit fondamentalement, au-delà du concept de
« développement durable », de passer du concept de l’homme et la nature à celui de l’homme dans la nature .
Dans les PNR
Les PNR représentent des territoires remarquables particulièrement riches en biodiversité. Ils couvrent une part importante du territoire régional. Ils ont donc vocation à construire des stratégies de préservation de la biodiversité, et ce d’autant plus que le développement des activités humaines dans les PNR est en rapport étroit avec les milieux « naturels ».
C’est ainsi que les Parcs naturels régionaux mettent en œuvre leurs actions selon 4 grands principes-clés :
– Connaître et partager les connaissances avec les décideurs et la population du territoire pour mieux protéger la biodiversité
– Un savoir-faire dans la gestion concertée de l’espace, garantie de succès pour la biodiversité
– La biodiversité inscrite dans un projet de territoire : une échelle de mise en cohérence garantie par une médiation active et pérenne
– Paradoxe pour certains, réalité dans les Parcs : la préservation de la biodiversité contribue au développement maîtrisé du territoire.